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Quels sont les différents arbres truffiers et comment les choisir?

À chaque sol son arbre truffier?

Peu d’amateurs “néophytes”, dont nous faisions encore partie il y a peu, le savent mais il n’y a pas que le chêne qui est propice à la culture des truffes. Autre chose fort peu connue, même au sein de la famille des chênes tous ne sont pas adaptés. Qui plus est, ceux qui le sont, présentent des particularités bien spécifiques à prendre en compte si on veut optimiser ses chances de réussite.

Nous allons essayer d’y voir plus clair en explorant, notamment, les dernières découvertes en la matière.

jeunes arbres truffiers
Jeunes plants truffiers

Voici quelques semaines nous vous avons parlé des différents terroirs truffiers. Comme nous vous le disions dans notre article, le changement climatique et les progrès scientifiques au bénéfice des itinéraires techniques ont rendu possible la culture truffière dans une géographie bien plus large que celle située dans les limites d’antan. De ce fait les terroirs d’accueil de la culture truffière se sont fortement diversifiés.

En fonction du terroir truffier certaines essences d’arbres truffiers seront plus adaptées que d’autres. Ainsi on optera plutôt pour un chêne, un noisetier, un charme, un pin ou encore un tilleul. Autant que le terroir, c’est également le terrain, sa composition et sa topologie qui nous guideront vers le bon choix. 

Au début il y avait le chêne

Dans les récentes années se sont intensifié des recherches autour de nouvelles essences

Nous sommes nombreux à associer le chêne à la production truffière. Le chêne truffier est en effet l’essence la plus traditionnelle en matière de culture truffière. Mais tous les chênes ne présentent pas les mêmes aptitudes à la trufficulture. La principale variété de chêne que nous retrouverons dans nos truffières françaises est le chêne vert. Arbre emblématique du sud de la France, il résiste très bien à la sécheresse et à la chaleur tout comme il s’adapte aussi bien à des froids modérés. On en retrouve ainsi au delà du 35 ème parallèle. Il représente 60% des plants truffiers que l’on retrouvera en France. Par ailleurs ses cousins le chêne pédonculé aussi appelé Michelin de part le fait qu’il perd ses feuilles à la Saint Michel et le chêne chevelu sont tous deux  des variétés très appropriées à la culture de la truffe dans les sols calcaires du sud de la France. 

Quels sont les différents arbres truffiers au delà du chêne?

La seconde essence de plants truffiers la plus répandue en France est le noisetier. Plus spécifiquement le noisetier commun est un producteur relativement précoce (dès 4 ans). Cependant il est relativement sensible à la contamination par la Tuber Brumale. Ainsi il conviendra d’être particulièrement attentif dans l’itinéraire technique afin de préserver  le développement de la mycorhization Tuber Melanosporum. On préfèrera, entre autre, de le cultiver en milieu enherbé.

arbre truffier
Chêne vert truffier de 9 ans

Sa caractéristique principale est une adaptation à presque tous les milieux, sous toutes les latitudes. De plus il s’adapte bien plus facilement à des conditions plus humides. Toutefois, sans un travail rigoureux, la production s’arrêtera très vite dès la 12 ème année. 

On peut également citer son cousin, le noisetier de Byzance qui est un arbre pouvant atteindre 35 m de haut pour un tronc de 1,5 m de diamètre. Malgré certains succès locaux, cette variété reste néanmoins décevante en matière de rendement.

Pour compléter le tableau...

Dans les récentes années se sont intensifiées des recherches autour de nouvelles essences. Toujours à la pointe des développements en la matière on trouvera bien entendu les équipes des pépinières ROBIN qui offrent aujourd’hui un des plus grands choix d’essences mycorhizées.  On peut ainsi citer le charme qui outre son élégance naturelle s’adaptera très bien aux sols profonds et frais. Plus “exotique” encore on peut compléter la liste par le Cèdre de l’Atlas. 

Traditionnellement très répandu en  Afrique du Nord, le Cèdre a su s’adapter à nos latitudes. Peu gourmand en eau il supporte à la fois les fortes chaleurs comme les gelées.

Cependant, tout comme pour le Pin d’Alep, le Pin Noir d’Autriche, le Chêne Kermès, le Ciste ou encore le Tilleul, nous n’avons pu trouver, à date,  des travaux précis attestant des performances en matière de rendement de ces choix. Si vous avez des études sur ce sujet nous sommes preneur. N’hésitez pas à nous écrire via la page contact du site.

Pour conclure, il faut une fois de plus saluer la curiosité naturelle de nos chercheurs truffiers qui nous proposent de plus en plus d’essences capables de s’adapter à une plus grande variété de sols et de géographies. Tout cela va bien entendu dans le bon sens pour répondre aux challenges imposés par le changement climatique mais aussi pour poursuivre le développement de la culture truffière française. Pour notre part et fidèles à l’adage de ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier nous explorerons avec curiosité ces nouvelles possibilités et partagerons avec grand plaisir dans les prochaines années nos expériences avec vous.
Christoph Langer
Christoph Langer

@lescaveurs • Sourcing, Recherche & Développement
Le néo-expert : passionné par la truffe en général et la truffe française en particulier, ses terroirs, son univers, sa préservation et son potentiel

Katerina Monroe
Katerina Monroe

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